Les papas tardifs sont plus nombreux que les mamans tardives mais surtout, ils assurent un maximum !

Même s’ils calculent l’âge qu’ils auront quand leur enfant aura 20 ans, ils font tout pour garder la pêche et, souvent, ils ne font pas leur âge. D’ailleurs, ces petites rides, là, au coin de l’oeil, leur vont si bien 😉

Papa à 50 ans, c’est le bonheur de se sentir toujours jeune !

A 50 ans, les papas tardifs ont souvent eu une première vie et vécu l’épreuve douloureuse de la séparation. Une étape dans leur vie qui les ont rendu plus philosophes, plus connectés au temps et à leur désir. S’ils ont la chance de vivre une seconde histoire, la vie leur fait un cadeau dont ils prennent toute la mesure.

C’est l’histoire de Daniel qui a eu son petit dernier à 49 ans : « j’ai eu mes premiers enfants à 23 et 24 ans, je m’absentais souvent pour mon travail, j’ai fini par divorcer, je voyais peu mes enfants.Mais la vie m’a donné une seconde chance d’être père. Alors que je pourrais être tranquillement à la plage avec une femme de mon âge, j’ai rencontré A., il y a quelques années. Elle a 15 ans de moins que moi, et nous avons fait 3 enfants en 4 ans. Ma femme apprécie mon recul et mes références à une éducation plus classique. J’ai 62 ans, mais 20 dans ma tête, je m’ouvre à tout, je dis à mes enfants : « j’ai plein de bouquins », ils me répondent : « j’ai internet ». Ma femme me booste, on avance ensemble. J’ai choisi de m’occuper de ma famille, mais je ne suis pas éternel, je commence à en prendre la mesure. J’essaye de transmettre au maximum. Le maitre mot c’est assumer, c’est ça le vrai bonheur ! ».

Quand papa est aussi papy, il faut faire face au regard des autres

2% des papas tardifs deviennent papy quasi simultanément.
Le calendrier de la vie se bouscule, échauffe un peu les esprits. En société, les adultes réfléchissent à deux fois avant de s’aventurer dans un « c’est votre petite-fille ? », mais dans la cour de récréation, c’est différent, le tact n’est pas toujours au rendez-vous.

« Mon papa m’a eu quand il avait 49 ans, et ma mère à 39 ans, explique Ariane. C’était assez inhabituel à l’époque, et les réflexions des autres enfants m’ont beaucoup blessée. Je disais que c’était mon grand-père, j’avais honte. C’est quelque chose que j’ai eu à traverser et qui m’a donné une grande force. Aujourd’hui, je suis en couple avec Stéphanie, qui a 45 ans, et nous avons un petit garçon de 2 ans 1/2. Pour éviter que mon fils souffre des mots des autres, j’ai expliqué au personnel de la crèche, quels mots choisir pour parler de notre histoire. Notre fils sait déjà ce qu’est la différence, et pour moi, c’est une grande richesse ».

Mais côté papa, le principe est de se sentir bien dans ses baskets, comme l’explique Yves D., papa d’une petite dernière à 57 ans « On me prend souvent pour son papy. J’adore rectifier en disant que je suis son papa. J’en prends mon parti, de tout façon, cela ne va pas aller en s’arrangeant ! Je ne me sens pas du tout dans mon âge, j’ai 30 ans dans ma tête, tant que mon corps suit, tout va bien ! Je prends d’ailleurs grand soin de mon hygiène de vie… Je suis dans l’instant présent, comme je l’ai toujours été. Et, si l’avenir fait partie de mes préoccupations, je m’évertue à le positiver et à l’aménager ».

Accompagner les futurs papas jusqu’à 50 ans

Dans le cadre d’un accompagnement de PMA, la loi française stipule que l’assurance maladie la finance jusqu’au 1er jour des 43 ans de la femme. L’idée émerge pour que l’âge du père soit limité à 50 ans. En cela, on considère qu’un enfant a besoin de ses parents au moins jusqu’à l’âge de 25 ans.

Il est difficile de juger des choix aussi personnels et intimes que l’âge de la parentalité. La peur de l’avenir ne devrait jamais constituer un frein, car il est, par définition, imprévisible ! Nous pouvons vieillir en parfaite santé jusqu’à 90 ans, et ainsi honorer son rôle de parent et de grand-parent, sans que cela puisse être programmé, prévu et organisé.
Il y a une grande part d’incertitude, une confiance en la vie, une acceptation de cette incertitude nécessaire afin d’être heureux et épanouis dans son rôle de parent tardif.

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