Enceinte à 40 ans, on vous fait flipper ! Articles, warnings et alertes en tout genre vous gâcheraient presque le plaisir d’enfanter.

On vous colle des étiquettes avec des pathologies plus ou moins graves… Et pourtant, si les risques sont plus importants à 40 qu’à 20 ou 30 ans, la majorité de ces grossesses tardives se passent bien ! Grâce à qui ? Grâce à vous et à ce petit quelque chose en plus qu’on appelle la maturité…  Celle-là même qui vous fait savourer le bonheur de devenir mère, pleine de gratitude envers la vie, quelles que soient votre histoire et les difficultés que vous avez rencontrées.

Alors il nous a semblé essentiel de donner la parole à celles qui sont devenues mère à la fleur de l’âge…

Trois femmes, trois parcours de grossesse, trois témoignages, tous aux antipodes des discours classiques, anxiogènes et culpabilisants !

Béatrice, 42 ans et son mental d’acier, après 8 ans de PMA et une adoption

« Quand j’ai appris que j’étais enceinte à 42 ans, après 8 ans de PMA infructueuse et une adoption, j’étais folle de joie ! Bien sûr, j’ai retenu mon souffle jusqu’au troisième mois, craignant de perdre le bébé, mais une fois rassurée par les échos, j’ai profité à fond de ma grossesse : je tenais une forme olympique, je me sentais belle, heureuse, bien dans ma peau et j’ai assuré sur tous les plans !

Au moment où je suis tombée enceinte, je me lançais dans une aventure entrepreneuriale. Ces neuf mois auraient pu ralentir mon élan, mais c’est tout le contraire qui s’est produit ! Dopée aux hormones, je travaillais jour et nuit sur un projet autour de la mode qui me passionnait. Bien sûr, j’ai eu un ou deux coups de mou, notamment autour du sixième mois : anémiée, j’ai dû lever le pied pendant quelques semaines. Ce qui ne m’a pas empêchée de repartir de plus belle, une fois requinquée ! Sur mon lit de clinique, en attendant ma césarienne, je passais encore des coups de fil et j’envoyais des e-mails sous le regard ébahi des infirmières »

Monica, primipare à 47 ans et sa sérénité déconcertante

« Pour diverses raisons, je n’ai souhaité́ devenir maman que tardivement. Mon mari et moi avons fait une FIV en Espagne, qui a fonctionné du premier coup. Cette grossesse, je l’ai appréhendée avec joie et sérénité. Au fil des années, j’ai entendu et observé beaucoup de choses chez mes copines enceintes : j’étais donc prête !
Malgré les nombreuses mises en garde liées à la grossesse tardive, je me sentais forte, détendue et dans d’excellentes dispositions psychologiques : j’étais enceinte, pas malade !

Bien sûr, les trois premiers mois ont été un peu préoccupants car les grossesses issues de FIV sont plus risquées que les autres. Mais même par rapport à cet aspect strictement médical, j’étais plutôt dans l’acceptation. Je me disais que si cela ne marchait pas, ce ne serait pas la fin du monde. Après tout, j’avais mon couple, mes amis, ma vie professionnelle…
C’est sans doute en partie grâce à mon état d’esprit ultra-positif que ma grossesse s’est bien déroulée sur tous les plans : je n’ai quasiment eu aucun problème physique, j’ai pu continuer à vivre normalement et à assurer mes fonctions de manager dans les RH jusqu’au bout.
Si je devais résumer ces neuf mois en un mot, ce serait “légèreté” ! »

Isabelle, 42 ans, disponible et engagée pour sa troisième grossesse

« J’ai eu mes deux premiers enfants à 23 et 25 ans. Je n’étais pas vraiment préparée à la maternité́. À l’époque, j’étais salariée et je construisais tout juste ma carrière. J’ai vécu mes grossesses comme j’ai pu, mais sans beaucoup m’y investir.
Dix-sept ans plus tard, je suis tombée enceinte de mon troisième enfant après une longue attente. J’avais changé, muri, évolué professionnellement. J’étais désormais à mon compte, ce qui me donnait de la flexibilité malgré une charge de travail importante. Mes grands enfants se géraient seuls, j’étais donc plus disponible.

Ainsi j’ai pu consacrer du temps et de l’énergie à cette grossesse en testant beaucoup de choses : haptonomie en couple, chant prénatal, sophrologie... J’ai créé un lien très fort avec mon fils bien avant qu’il ne vienne au monde. J’ai aussi pu me concentrer sur mon projet de naissance pour ne pas revivre le traumatisme de mes premiers accouchements. Plus sûre de moi, je ne me suis pas laissé influencer par le personnel médical, j’ai fait des choix difficiles mais parfaitement assumés en refusant l’amniocentèse ou le déclenchement prématuré de l’accouchement. Malgré la fatigue liée à mon âge, j’ai le sentiment d’avoir profité pleinement de cette troisième grossesse et de l’avoir vécue en accord avec moi-même et mes désirs profonds ».

Comme le résume bien Déborah Schoumann-Antonio, la maturité est un véritable atout pour bien vivre sa grossesse : « Les futures mamans quarantenaires sont moins dans la course que leurs homologues plus jeunes. Souvent, elles ont vécu une forme d’accomplissement professionnel, ce qui les rend à la fois plus stables et plus disponibles pour appréhender ces neuf mois. Elles sont aussi mieux informées, mieux organisées car elles ont appris des amies qui sont déjà passées par là. Enfin, elles ont tout simplement une plus grande expérience de la vie, qui leur permet de prendre de la distance et du recul et de se concentrer sur l’essentiel, malgré les risques liés à leur âge : leur grossesse et l’enfant à venir. »